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Culture • cinéma
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Astérix et le Domaine des Dieux : Astier pimente la potion magique

« Nous sommes en 50 avant Jésus-Christ ; toute la Gaule est occupée par les Romains… Toute ? Non ! Car un village peuplé d'irréductibles Gaulois résiste encore et toujours à l'envahisseur. »

Dès la sortie du tout premier album en 1961, cette maxime a bercé notre enfance. BD et dessins animés, mais surtout films rassemblent aussi bien les petits que les grands enfants, autour de cet attachement si particulier à nos racines gauloises. Depuis Astérix et Obélix contre César, les adaptations des aventures de l’indomptable guerrier n’ont cessé de s’intensifier pour proposer des œuvres cinématographiques au succès parfois mitigé. Si la première transposition d’Astérix par Claude Zidi nous avait laissé quelque peu dubitatif, le travail d’Alain Chabat avait su magnifier l’univers d’Uderzo et Goscinny jusqu’à faire de Astérix et Obélix : Mission Cléopatre un film culte des années 2000. Dès lors, aucune production n’avait su nous apporter cet émerveillement et cet humour débridé si caractéristique des péripéties du petit gaulois.

Avec Le Domaine des Dieux, Alexandre Astier apporte une fraîcheur et une modernité bienvenues, tout en révélant un talent pour les films d’animation qu’on ne lui connaissait pas jusque là. Grâce à une recette à base d'absurde et de situations cocasses, qui ont fait sa renommée, l’artiste multicarte se nourrit de notre propre époque pour faire évoluer le comique d’Astérix. Car si l’humour est toujours au rendez-vous, les intermèdes sociaux et les joutes verbales viennent savamment pimenter le scenario.

D’ordinaire, Astérix et Obélix préservent toujours la liberté du village, mais si cette fois la tactique de l’Empire Romain avait raison de nos fervents défenseurs ? Oubliée la force des armées romaines, l’Empire contre-attaque avec ce qu’il a de plus précieux : sa civilisation. Alors qu’une luxueuse citée romaine investit leur chère forêt armoricaine, les courageux Gaulois semblent bien vite céder aux merveilles du confort moderne et à l'appel du commerce. Se résoudraient-ils à abandonner leur petite bourgade ? Contre toute attente, on s'étonne de voir Astérix nous montrer enfin ses faiblesses cachées, ce qui contribue à l’humaniser davantage. On se plaît à voir Obélix sortir de ses habitudes de gros balourd pour s’illustrer en sauveur d’un jour. Si l’issue du film ne nous surprend pas, les comportements des personnages nous laissent une agréable impression de nouveauté et de légèreté.

En travaillant sur le doublage des personnages secondaires, l’équipe du film a su mettre en exergue les spécificités de chaque caractère et permet au plus grand nombre de s’identifier. Dans la voix du centurion, on retrouve les intonations du célèbre leader de Kaamelott qui s'accommode, là aussi, tant bien que mal des lubies de ses sous-fifres. Elie Semoun, en soldat romain qui œuvre pour de meilleures conditions de travail, nous rappelle le burlesque de notre quotidien. Ou encore Florence Foresti dans la peau de Bonemine, épouse du chef et régnant en maîtresse-femme sur les gaillards du village. Cependant, la nouvelle voix d’Obélix, incarnée par Guillaume Briat, nous laisse pantois, comme éloignés de la bonhomie habituelle du personnage.

En collaboration avec Louis Clichy, le réalisateur apporte sa patte et son identité à ce nouvel opus pour un résultat en 3D Relief à la hauteur de nos espérances. L’adaptation est généreuse, drôle, humaine et nous divertit avec intelligence et finesse. Grâce à  Asterix - Le Domaine des Dieux, Astérix entre dans une nouvelle ère et annonce probablement l’une des transpositions sur grand écran les plus réussies  depuis Mission Cléopatre. A quand le prochain dessin animé façon Astier ?

Crédit photos : M6 Studio, Belvision, M6 Films et SND