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Culture • cinéma
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Respire de Mélanie Laurent, une amitié empoisonnée

Ovationné à la Semaine de la critique lors du Festival de Cannes 2014, Respire est le récit perturbant d’une amitié aussi fusionnelle que dangereuse qui unit deux lycéennes.

Inspiré du roman d’Anne-Sophie Brasme publié en 2002, le film dépeint un psychodrame affectif, où la confidente adorée devient bourreau et s’exerce à un odieux harcèlement moral.

Charlie, bonne élève sage et discrète, s’entiche de Sarah, nouvelle arrivée séduisante et charismatique, qui exerce sur son entourage une attraction magnétique. L’intégrant pleinement dans sa vie familiale, Charlie voue à Sarah un culte qui frise l’obsession. Très vite, la relation bascule dans un rapport de force malsain où l’amitié va de pair avec une manipulation étouffante.

Respire, sorti dans les salles le 12 novembre, est le second long-métrage de l’actrice et réalisatrice française Mélanie Laurent. Mélanie Laurent nous livre un scénario réussi et intéressant, qui incite à la réflexion en soulevant des problématiques propres à l’adolescence. Les deux comédiennes, Charlie (Joséphine Japy) et Sarah (Lou de Laâge) s’illustrent brillamment dans une mise en scène stylisée et très soignée. Malgré tout, les prises de vue plaisantes et esthétiques ne parviennent pas à combler une psychologie qui manque parfois de subtilité et de recherche. La représentation de la relation complexe des deux protagonistes est truffée de clichés trop simplistes. Le contraste entre la première partie du film, longuette, et la seconde qui gagne en profondeur et en intensité, est trop brutal et manque de cohérence. Sentiment qui se confirme avec un final curieusement inachevé qui laisse le spectateur perplexe.

 

En dépit du talent de réalisatrice de Mélanie Laurent et de la direction impeccable de deux comédiennes épatantes, Respire reste trop sage et ne marque pas suffisamment les esprits. On regrette l’absence d’une tension évoluant en crescendo, bousculant le spectateur et le plongeant dans l’angoisse en osmose avec l’héroïne Charlie, prisonnière d’une relation toxique et victime de la descente aux enfers qu’est le harcèlement moral.

Crédit photo Alice Dardun / MOVE MOVIE - GAUMONT