Le 8 Juillet est sorti sur nos écrans un documentaire exclusif sur la défunte chanteuse Amy Winehouse. Sa vie, sa carrière, ses démons... tout y est raconté de façon personnelle à travers des images inédites.

 
© Mars Distribution

AMY. Trois lettres pour décrire l’indescriptible. Car Amy c’est une voix, c’est un style, mais c’est aussi une personnalité hors normes, une artiste à part entière, une musique forte pour un corps fragile, une icône de mode et une superstar mondiale. AMY, c’est l’histoire d’une jeune femme captive de ses démons et de ses souffrances qui a pourtant laissé une trace indélébile dans l’industrie musicale.

Lorsque l’on regarde les premières images du film d’Asif Kapadia, on s’attendrit devant des vidéos d’Amy toute jeune, encore rondelette, le corps lavé de tous tatouages et dont le seul vice consiste à fumer des cigarettes et des joints de temps en temps. On la voit rire, et ça nous fait sourire. On l’entend chanter, et ça nous fait frissonner. En 2004, le monde musical accueille une artiste encore peu connue du grand public et répondant au nom d’Amy Winehouse. Sa voix unique, son style musical jazzy et sa langue bien pendue ne laissent personne indifférent.

 
A gauche : Asif Kapadia • A droite : Amy Winehouse © Mars Distribution

Pourtant, c’est un homme qui va propulser la jeune femme vers les sommets. Car si l’on veut tenter de comprendre Amy Winehouse, il faut déjà voir en elle une femme amoureuse. Victime d’un amour fusionnel et destructeur avec Blake Fielder-Civil, la chanteuse blessée composera sa plus belle œuvre, l’album Back to Black, entièrement inspiré de sa rupture avec le jeune homme. Perdue sans cet homme pour qui elle aurait tout donné et dont elle devient totalement dépendante, Amy sombre dans une profonde dépression et le remplace par l’alcool et la drogue. On aimerait parler de l’artiste sans évoquer sa dépravation, pourtant cela semble indissociable.

La musique, salvatrice, apparaît comme son seul remède pour se remettre de sa rupture. Amy offre ainsi au monde son second album, un trésor musical qui la propulse au statut de superstar mondiale. En même temps que son ascension sur la voie du succès, on suit doucement la métamorphose physique de la jeune femme. Amaigrie, maquillée d’un épais trait d’eye-liner, coiffée d’une imposante choucroute, le corps tatoué… Amy apparaît comme une Betty Boop des temps modernes. Rétro et à la fois en avance sur son temps, elle est désormais une véritable icône internationale et devient une source d’inspiration pour les plus grands artistes en tout genre.

  
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Si Amy touche autant, c’est surtout parce qu’elle est authentique. Ses textes traduisent ses expériences personnelles, son mal-être, ses doutes et ses souffrances. De plus en plus, elle fait figure de petit oiseau apeuré qui déploie ses ailes dès qu’il ouvre la bouche et se met à chanter. Car ses chansons transcendent l’espace, ses textes frappent et marquent toute une génération qui ne jure plus que par elle. Pourtant cette artiste complète vit le mal du siècle. Incomprise, dépendante de substances illicites, mariée à un homme destructeur, Amy laisse les démons entrer dans sa vie et peine à s’en débarrasser. La presse à scandale s’en régale et traque ses moindres faits et gestes. Le documentaire d’Asif Kapadia offre ainsi une véritable exploration de la descente aux enfers d’Amy dont l’essence même vient de l’enfance de la jeune femme. Lorsqu’elle finit par y succomber, la chanteuse laisse derrière elle un riche héritage musical. Sa carrière fut peut-être de courte durée, mais sa postérité demeure des plus grandes.

On aura beau tenter de découvrir les secrets d’Amy, de percevoir qui se cache derrière cette femme énigmatique, on aboutira toujours à la même conclusion : Amy Winehouse était un petit ange déchu. A la fin du film, le spectateur ressent une nostalgie évidente : Amy nous manque, on aimerait qu’elle soit toujours là pour nous chanter ses plus belles chansons.